Résolution UCR

, par udfo32

Le Congrès soutient l’action de l’UCR mobilisée pour la défense du pouvoir d’achat des retraites et pensions ainsi que des droits des retraités.

Le Congrès dénonce la dégradation du pouvoir d’achat des pensions, des retraites et des pensions de réversion, subie depuis plusieurs décennies. Il n’accepte pas que les retraités soient discriminés par l’actuelle répartition des richesses, que leur situation financière s’aggrave d’année en année et qu’ils se paupérisent.

Le Congrès exige de stopper l’application des règles pénalisantes en vigueur pour la revalorisation des retraites et pensions des secteurs privé et public, de revenir à l’indexation des retraites, pensions et droits à retraite en cours de constitution, sur l’évolution des salaires et non sur les prix. Il réclame le retour au calcul sur les 10 meilleures années pour les retraités du privé.

En matière de retraites complémentaires, il revendique, l’arrêt de la baisse des rendements des régimes AGIRC et ARRCO et l’assurance pour les retraités et futurs retraités de bénéficier de revalorisations annuelles préservant le pouvoir d’achat des retraites complémentaires.

Le Congrès requiert l’amélioration des pensions de réversion servies par les régimes obligatoires du secteur privé et de la fonction publique, la suppression dans le régime général de Sécurité sociale et les régimes alignés de la condition de ressources et l’augmentation du taux de réversion dans tous les régimes, lequel devrait être porté à 60 %.

Le Congrès n’admet pas la pauvreté qui sévit parmi les retraités et leurs ayants droit et revendique un revenu minimum décent pour tous qui ne puisse être inférieur au SMIC s’agissant des retraités issus du secteur privé ou au minimum de rémunération pour ceux issus du secteur public.

Il n’est pas tolérable qu’aujourd’hui, près de 10 % des personnes âgées de plus de 60 ans aient un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté et que près de 700 000 personnes perçoivent le minimum vieillesse, c’est-à-dire l’Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées (ASPA).

En matière d’assurance maladie et d’accès aux soins de santé, le Congrès condamne toutes les dispositions dites de « responsabilisation », profondément injustes envers les assurés les plus malades et particulièrement iniques envers les retraités les plus âgés qui, pour des raisons physiologiques, sont aussi ceux dont la santé s’altère de façon naturelle et dont les ressources sont en moyenne les plus faibles.

Ces mesures entrainent un transfert des coûts sur les organismes de couverture santé complémentaire qui répercutent cette charge sur le montant de leurs cotisations.

Pour éradiquer les situations dramatiques et inacceptables d’inégalités dans l’accès aux soins de santé dans laquelle se trouvent de trop nombreux retraités, le Congrès soutient la revendication adoptée par l’Assemblée Générale de l’UCR FO consistant à obtenir que les cotisations des retraités à un régime de couverture complémentaire puissent bénéficier d’une exonération fiscale ou d’un crédit d’impôt.

Le Congrès dénonce les limites, voire les insuffisances, du système actuel de prise en charge de la perte d’autonomie. Les besoins actuels et futurs, en structures d’aide à domicile, en places d’accueil en établissements, en personnels, en formation des intervenants ainsi qu’en matière de soutien aux aidants familiaux, restent importants. Les montants de l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) sont aujourd’hui insuffisants. Le "reste à charge", trop élevé pour une majorité de personnes, grève lourdement le budget des familles.

En matière de financement de la perte d’autonomie, les orientations gouvernementales risquent de s’avérer l’antithèse de la volonté de la cgt-Force Ouvrière de mettre en place un droit de compensation de la perte d’autonomie, financé par la solidarité nationale dans le cadre de la Sécurité sociale.

Le Congrès dénonce vivement les desseins consistant à passer d’un financement public à un système d’assurance privée obligatoire.

Alors que vient d’être donné le coup d’envoi de la concertation sur la dépendance pour une prise de décisions au deuxième semestre 2011, le Congrès réaffirme la position de Force Ouvrière selon laquelle la prise en charge de la perte d’autonomie ne peut que relever de la Sécurité sociale qui seule permet de garantir un financement solidaire des aléas de la vie, de la naissance à la mort.

Le Congrès revendique la mise en place d’un véritable cinquième risque de Sécurité sociale, basé sur la solidarité nationale.

Conformément aux statuts confédéraux, le Congrès rappelle que chaque adhérent retraité doit obligatoirement être détenteur de la carte confédérale et de la vignette annuelle UCR afin de renforcer la mobilisation des retraités au sein de l’UCR, plus que jamais nécessaire pour porter haut et fort les revendications de la Confédération FORCE OUVRIERE.